Hommage à M. Roger GALLANT
Hommage à monsieur Roger Gallant, lu par Marie-Pier et Laury-Ann, ses petites-filles, en l'église de Causapscal, le samedi 28 octobre 2023. Bonjour à toutes et à tous, merci d’être présents aujourd’hui. Nous avons conjointement, Marie-Pier et moimême, rédigé cet hommage que nous souhaitons adresser à notre grand-père. Cher Pépére, Nous ne sommes pas ici aujourd’hui pour faire l’histoire de ta vie. Les personnes présentes aujourd’hui te connaissaient que ce soit à titre de « monsieur Gallant », « Roger », « Doudou », « Papa » ou comme nous t’appelions « Pépére ». Dans ta vie, tu as été un fils, un frère, un mari, un père, un grand-père, un arrière-grandpère ou bien un collègue, un ami, ou un voisin, et ce, pour nous tous rassemblés ici aujourd’hui. Tu étais un homme honnête, vaillant, fort et courageux, un homme de coeur, toujours prêt à prêter main forte. Saches que nous avons toujours eu une grande admiration pour notre Pépére, pour toi, cet homme qui a tout donné et qui s’est battu pour que sa famille ne manque de rien, qui a comblé sa femme de bonheur et qui l’a aimé de toutes ses forces jusqu’à la fin de sa vie. Votre histoire d’amour est l’une des plus belles, sinon la plus belle, que nous connaissons. Tu as toujours été présent pour ta famille, pour ta femme et tes filles, et ce, malgré tous les défis auxquels tu as été confronté. Tu en avais de la volonté. Pour nous tes petits-enfants, tu nous donnais tellement d’amour et d’attention. Tu nous soutenais dans tous nos projets avec intérêt et fierté, tes questions et tes yeux brillants pouvaient en témoigner. Tes arrière-petits-enfants te remplissaient de fierté et de joie, chacune de leur visite était pour toi un réel bonheur et nous croyons ne pas nous tromper aujourd’hui, en te disant que ce bonheur était partagé. Tu as toujours été fier de ta famille et, sache que nous sommes tous fiers et reconnaissants de pouvoir dire qu’on fait partie de la tienne. Tu n’es peut-être plus là, mais tu resteras graver dans nos coeurs à jamais. Nous nous souviendrons de tes sourires,de tes rires, de tes grimaces et de tes yeux brillants, de ton air haïssable, de tes blagues, de ta volonté de fer et de ton incroyable force de caractère. Tu étais toujours là pour nous. Tu as pris soin de nous. Tu voulais nous faire plaisir, nous faire rire. Un jour, tu m’avais dit que le fameux scooter jaune que j’aimais tant chez vous était brisé. Tu m’avais dit qu’on devait aller le faire réparer dans un rang d’Albertville, chez monsieur Roussel tu disais. Nous y allions en voiture, du moins c’est ce que je croyais, puis tu t’es arrêté au beau milieu de nulle part. Tu as sorti le scooter et tu l’as démarré, en me disant : « y va ben ce scooter-là ». Tu voulais me permettre d’en faire dans une rue moins passante. Quelques années plus tard, assis dans ton fauteuil à côté de Mémére, tu as découvert Candy Crush sur ta tablette. Tu étais rendu bon, tu passais beaucoup de niveaux et puis pouf, passé le niveau 100, tu as tout perdu et tu m’as appelé pour que je vienne voir ça, que je te répare ça. Je peux te dire que j’en ai joué du Candy Crush cette nuit-là, mais ton visage illuminé en valait clairement la peine au matin. L’année dernière ou celle d’avant, nous avons enfin, Marie-Pier et moi, appris à jouer au boeuf, depuis le temps qu’on vous regardait jouer aux cartes et qu’on avait hâte de nous y mettre avec vous. Tu avais une règle : on sort les cartes quand y’a de la neige, et on les sert quand y’en a plus. À trois, nous nous déplacions pour jouer aux cartes avec toi, tu appelais même chez nous juste pour être certain qu’on vienne. La dernière fois que nous avions joué, je me souviens qu’il n’y avait pas de neige à l’extérieur, mais il y en avait bien quelque part dans le monde qu’on disait ! Ces petits moments resteront à jamais gravés dans ma mémoire, sache que je t’aime et que je suis reconnaissante pour tout ce que tu as fait pour moi. Tu ne nous disais jamais non. Plus jeune, je me souviens que tu jouais avec moi à l’école et que tu acceptais de réaliser les devoirs et les travaux que j’avais préparés. Tu en avais commis des erreurs, à l’époque je ne savais pas que tu les faisais exprès pour moi. Tu n’étais jamais fatigué, du moins, tu le cachais bien. Je me souviens d’avoir été à l’épicerie avec toi, tu avais pris un sac de cerises et nous l’avions mangé en nous promenant dans les allées et lorsque nous avions terminé le sac, mon beau pépère, tu l’avais laissé sur une étagère en disant : « elles ne sont pas bonnes ces cerises-là ! » J’avais tellement ri avec toi. Nous avions tous les deux la bouche rouge à cause des cerises. Tu adorais nous raconter des histoires. Toutes celles auxquelles nous avons fait mention ici, toutes celles que tu as pu nous raconter, tout ce que tu as pu nous apprendre, nous transmettrons tout à tes arrière-petits-enfants, à nos enfants, sois-en certain. Ils sauront qui tu étais, ils sauront tout l’amour que nous avons tous pour toi et celle que tu nous portais. On n’est jamais préparé au départ d’une personne que l’on a aimée pendant toute sa vie, mais tu nous as transmis ton courage et ta force de caractère pour faire face à cette épreuve qu’est d’imaginer de poursuivre une vie sans toi. Pour conclure, Victor Hugo a écrit : « Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis ». Tu vas nous manquer Pépére, ton souvenir restera bien vivant dans nos coeurs et dans nos vies. Pour nous tous, tu as toujours été un modèle, un héros, l’homme le plus fort, et tu le resteras. Merci, du fond du coeur, pour tout ce que tu as fait pour nous, nous t’en serons à jamais reconnaissantes. Repose en paix, tu le mérites amplement.
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